Le syndrome de la queue de cheval est une affection neurologique médicale rare, mais grave, qui se produit lorsque les racines nerveuses placées à la base de la moelle épinière, appelées "queue de cheval", sont comprimées ou endommagées.
Cette atteinte se manifeste généralement au niveau de la partie inférieure de la colonne vertébrale, au-dessous de la fin de la moelle épinière. Les symptômes du syndrome de la queue de cheval peuvent varier en fonction de la gravité de la compression ou de la lésion nerveuse. Ils se traduisent généralement par une douleur lombaire sévère et radiculaire.
Ces douleurs peuvent s’étendre du bassin aux membres inférieurs avec la survenue d’une paresthésie. La compression des racines nerveuses de la queue de cheval peut aussi affecter le fonctionnement de l’appareil sphinctérien.
Des difficultés à uriner peuvent intervenir comme des mictions impérieuses, des envies urgentes d’uriner pouvant entraîner une incontinence et la nécessité de mettre en place des auto sondages. Au niveau anal, il peut être observé une constipation chronique ou a contrario une incontinence fécale.
Des troubles sexuels peuvent également survenir avec notamment, un dysfonctionnement érectile.
Le syndrome de la queue de cheval peut survenir suite à une hernie discale lombaire ou à la suite d’une sténose du canal lombaire.
Néanmoins, cette compression peut également intervenir à la suite d’une complication médicale per opératoire à l’origine d’un hématome épidural qui viendrait appuyer sur la moelle épinière.
Dès l’apparition des premiers symptômes, un examen clinique urgent doit être réalisé puis, complété par une IRM qui permet un diagnostic précis et une intervention en urgence permettant ainsi de limiter les séquelles.
Selon la littérature médicale, il s’agit d’une urgence thérapeutique avec des résultats fonctionnels bien meilleurs chez les patients ayant été opéré dans les premières heures.
Tout retard de prise en charge compromet un éventuel espoir de récupération.
Si la survenue d’une telle complication relève le plus souvent d’un accident médical non fautif pouvant être indemnisé par l’ONIAM si le patient conserve des séquelles importantes, il n’en demeure pas moins que le chirurgien qui ne réopère pas son patient dans les 24 heures commet une faute médicale engageant sa responsabilité.
Si cette complication survient à la suite d’une prise en charge médicale ou si le diagnostic est posé tardivement, il est vivement conseillé de solliciter la copie de son entier dossier médical y compris les imageries auprès de l’Etablissement de santé, permettant ainsi de comprendre le processus de survenue de ce syndrome et de mettre en évidence un éventuel retard fautif du personnel soignant.
Une expertise médicale sollicitée auprès du Juge des Référés du Tribunal compétent ou auprès de la CCI (Commission de conciliation et d’Indemnisation) permettra de déterminer si le patient a été victime d’un aléa thérapeutique et/ou d’une faute.
Si le processus d’indemnisation amiable ou judiciaire aboutit à la mise en évidence d’une complication médicale justifiant la réparation du préjudice subi, vous pourrez prétendre en qualité de victime à l’indemnisation des postes de préjudices suivants :
Pour toute question, vous pouvez joindre le Cabinet de Maître CARRE-PAUPART, intervenant pour les victimes d’accidents médicaux.