Accident de la route

Si vous avez été victime d’un accident de la route causé par un véhicule terrestre à moteur (véhicule léger, poids-lourd, motocyclette, cyclomoteur, mais également véhicule agricole ou de chantier…), vous êtes en droit de solliciter de la part du responsable vous ayant causé un dommage, ou de son assureur, l’indemnisation de votre préjudice. Le Cabinet CARRÉ-PAUPART vous accompagne pour faire valoir vos droits dans le cadre de procédures amiables ou contentieuses.

Quels sont vos droits en tant que victime d’un accident de la route pendant l’enquête de police ?

Vous avez en premier lieu la possibilité, en qualité de victime d’un accident de la circulation, de déposer plainte à l’encontre du conducteur du véhicule responsable.  Toutefois, il convient de préciser que ce dépôt de plainte n’est nullement obligatoire. Vous pouvez parfaitement bénéficier d’une indemnisation, même si vous avez fait le choix, très personnel, de ne pas déposer plainte à l’encontre du responsable.

Le cabinet vous accompagne et vous soutient durant le temps de l’enquête, en se mettant en relation avec les services de gendarmerie ou de police afin de vous permettre de connaître sa progression. Il faut en revanche savoir que les actes de l’enquête sont par nature confidentiels et que toutes les personnes intervenant dans ce cadre sont tenues au secret professionnel. 

A l’issue de l’enquête, le procès-verbal de police ou de gendarmerie est transmis au procureur de la république qui décide ou non de poursuivre la personne mise en cause. C’est à compter de cette transmission que le cabinet sollicitera la communication du procès-verbal d’enquête, directement auprès du parquet du tribunal compétent.

Si in fine vous considérez que l’enquête n’est pas satisfaisante, le cabinet dispose de partenaires experts en accidentologie qui pourront faire la lumière sur les circonstances de l’accident telles que la vitesse du véhicule responsable ou la localisation du point de choc. Ces éléments supplémentaires permettront de fixer plus précisément votre droit à indemnisation.

Comment obtenir l’indemnisation de votre entier préjudice ?

Si le procureur décide d’engager des poursuites, le cabinet vous représente, en tant que partie civile, dans le cadre des audiences pénales (tribunal correctionnel ou cour d’assises). Dans ce cadre, vous avez la possibilité de solliciter la mise en place d’une expertise médicale afin d’engager la procédure d’indemnisation. Quand bien même le conducteur ne ferait l’objet d’aucune poursuite, vous pouvez toujours obtenir l’indemnisation de votre préjudice soit dans le cadre d’une procédure amiable engagée avec son assureur, voire même avec votre propre assureur si vous avez souscrit une garantie du conducteur, soit dans le cadre d’une procédure civile.

Si vous optez pour une procédure amiable, le cabinet vous assiste et aide à la mise en place d’une expertise amiable contradictoire. Il s’agit de confier votre dossier à deux médecins experts, l’un représentant l’assureur, l’autre la victime, qui procèderont à une analyse des pièces médicales ainsi qu’à votre examen clinique, et évalueront l’ensemble des postes de préjudices imputables à l’accident. Si la phase amiable n’est pas envisageable ou ne permet pas d’obtenir la meilleure indemnisation possible de vos préjudices, le cabinet prendra l’initiative d’une procédure civile contre l’assureur du conducteur responsable.

Dans ce cadre, une expertise judiciaire sera confiée à un médecin Expert près la cour d’appel du ressort de laquelle dépend le litige. Le cabinet vous assistera bien évidemment lors des audiences puis des opérations d’expertise et vous mettra en relation avec un médecin-conseil de victimes spécialisé dans le dommage corporel, ayant pour seul but de défendre vos intérêts.

Contacter le cabinet

Pouvez-vous obtenir une indemnisation même en cas de faute ?

Le droit à indemnisation des victimes d’un accident de la circulation est régi par les dispositions de la loi n°85-677 du 5 juillet 1985, dite loi Badinter, qui a pour but d’accélérer les procédures d’indemnisation des victimes de la route. Conformément à cette loi, les non-conducteurs (piétons, cyclistes et passagers) victimes d’un accident sont toujours indemnisés intégralement de leur dommage, sauf en cas de faute inexcusable étant la cause exclusive de l’accident. Les non-conducteurs âgés de moins de 16 ans ou de plus de 70 ans sont considérés comme des victimes « super-protégées », et ne peuvent jamais se voir opposer une réduction ou une exclusion de leur droit à indemnisation. S’agissant du conducteur victime, son droit à indemnisation peut se voir réduit ou exclu si et seulement si l’assureur du conducteur co-impliqué démontre qu’il a commis des fautes ayant contribué à la réalisation de son dommage.

Dans le cas où un assureur vous opposerait une éventuelle faute de votre part, le cabinet fournira les arguments et la jurisprudence adéquats afin de préserver vos droits. A défaut de toute faute prouvée, l’article 4 de la loi du 5 juillet 1985 prévoit que le droit à indemnisation de la victime conductrice est intégral.

Comment est calculée votre indemnisation ?

Les procédures précédemment décrites visent à obtenir l’indemnisation de votre préjudice corporel, c’est-à-dire du dommage portant atteinte à votre intégrité physique mais également psychique. Deux types de préjudices corporels coexistent : le préjudice dit visible (tout stigmate physique de l’accident : cicatrice, mutilation, paralysie,…) et le préjudice dit invisible (état dépressif, troubles de l’humeur, séquelles de traumatisé crânien…). Sont également indemnisées plus généralement les conséquences financières et sociales de l’accident.

L’ensemble de ces préjudices ont vocation à être évoqués et évalués dans le cadre des opérations d’expertise médicale. Le cabinet vous assiste dans cette étape indispensable afin de permettre d’établir et de rapporter le plus justement possible les conséquences de l’accident dans votre vie. 

Qu’il s’agisse d’une expertise amiable ou judiciaire, le cabinet vous met en relation avec un médecin-conseil de victimes, spécialisé dans le droit de la réparation du dommage corporel, afin de soutenir au mieux vos intérêts. Le rapport d’expertise médicale est établi en respectant la nomenclature Dintilhac, nomenclature indicative qui reprend l’ensemble des préjudices indemnisables. Il permet également de déterminer la date de la consolidation de vos blessures, fixée par l’Expert, c’est-à-dire la date à compter de laquelle votre état a cessé d’évoluer et estdevenu définitif. 

Votre préjudice sera donc indemnisé sur la base de la nomenclature et de ce rapport, étant précisé qu’il peut toujours faire l’objet de critiques de la part de votre conseil, selon les postes de préjudice suivant :

Les préjudices patrimoniaux temporaires

  • Dépenses de santé actuelles : il s’agit de l’ensemble des frais de santé vous avez conservés à votre charge du fait de la survenue de l’accident (dépassements d’honoraires des différents spécialistes consultés, forfaits hospitaliers, frais de kinésithérapie, etc.)
  • Frais divers : ils sont constitués de l’ensemble des frais restés à la charge de la victime consécutivement à l’accident, à savoir les frais de déplacement (train, taxi, frais kilométriques), assistance d’une aide humaine, honoraires de médecin-conseil, etc.
  • Pertes de gains professionnels actuels : dès lors que les pertes de gains subies par la victime ne sont pas intégralement couvertes par les indemnités journalières versées l’organisme de sécurité sociale, elles doivent faire l’objet d’une indemnisation. Il peut s’agir de pertes de salaires mais également de pertes de primes. Préjudice scolaire, universitaire ou de formation : il indemnise la perte d’une année scolaire, universitaire, ou d’une formation spécifique.

Les préjudices patrimoniaux permanents

  • Dépenses de santé futures : il convient de calculer, avec l’aide de l’Expert médical, les frais de santé qui resteront à la charge de la victime après la consolidation, soit durant une période déterminée, soit de façon viagère. Il s’agit des frais médicaux mais également d’appareillage.
  • Tierce personne : Ce poste représente le coût d’une aide humaine pour la victime de façon viagère. Cette indemnisation est due, conformément au rapport d’expertise, même si la victime ne fait pas appel directement à un(e) professionnel(le) mais sollicite l’aide informelle de ses proches.
  • Pertes de gains professionnels futurs : Il s’agit d’indemniser les pertes de gains professionnels à compter de la date de consolidation et jusqu’à la date de la retraite.
  • Incidence professionnelle : ce poste de préjudice indemnise (pénibilité accrue, dévalorisation sur le marché du travail, reclassement professionnel, licenciement pour inaptitude, nécessité de formation
  • Frais de logement adapté : il s’agit de toutes les dépenses engagées par la victime pour adapter son logement à son handicap.
  • Frais de véhicule adapté : il s’agit d’indemniser les frais d’aménagement du véhicule au handicap (boule au volant, embrayage automatique, volant à pied…) ou l’achat d’un véhicule adapté, ou les frais liés à l’utilisation contrainte des transports en commun.

Les préjudices extrapatrimoniaux temporaires

  • Déficit fonctionnel temporaire : ce poste de préjudice indemnise le préjudice résultat de l’invalidité de la victime jusqu’à la date de consolidation. Il tient compte de la baisse de la qualité de vie et de la perte des joies usuelles de la vie courante.
  • Souffrances endurées : il s’agit de l’ensemble des souffrances physiques et psychiques subies jusqu’à la date de consolidation.
  • Préjudice esthétique temporaire : il répare l’altération temporaire de l’apparence physique de la victime.

Les préjudices extrapatrimoniaux permanents

  • Déficit fonctionnel permanent : il indemnise le préjudice lié à la réduction du potentiel physique, psychosensoriel et intellectuel, c’est-à-dire à la fois les conséquences fonctionnelles de l’accident mais également les douleurs physiques et psychologiques, et notamment le préjudice moral.
  • Préjudice esthétique permanent : il indemnise les séquelles physiques définitives de l’accident.
  • Préjudice d’agrément : il indemnise le préjudice lié à l’impossibilité pour la victime de pratiquer une activité sportive ou de loisir qu’elle pratiquait régulièrement avant l’accident. Depuis peu, il s’agit également de réparer le préjudice lié aux limitations impliquées par la gêne fonctionnelle présentée.
  • Préjudice sexuel : il comprend trois aspects pouvant être altérés séparément ou cumulativement, partiellement ou totalement :l’aspect morphologique lié à l’atteinte aux organes sexuels, le préjudice lié à l’acte sexuel (libido, perte de capacité physique, frigidité) et la fertilité (fonction de reproduction) (Civ. 2e, 17 juin 2020, n°09-15.842)
  • Préjudice d’établissement : il répare la perte d’espoir de réaliser tout projet personnel de vie, liée à l’accident, notamment de fonder une famille ou d’élever des enfants, au vu de la gravité du handicap. (Civ. 2e, 2 mars 2017, n°15-27.523)
  • Préjudices extrapatrimoniaux évolutifs : il s’agit des préjudices spécifiques concernant les pathologies évolutives, notamment lesmaladies incurables dont le risque d’évolution constitue, en lui-même, un chef de préjudicedistinct. Il se définit comme « le préjudice résultant pour une victime de la connaissance de sacontamination par un agent exogène, quelle que soit sa nature (biologique, physique ouchimique), qui comporte le risque d’apparition, à plus ou moins brève échéance, d’unepathologie mettant en jeu le caractère vital ». Tel est le cas du préjudice lié à la contamination par le virus VIH, ou celui de l’hépatite C, lamaladie de Creutzfeld-Jacob ou l’amiante.

Vos proches, qui vous ont accompagné durant toute votre prise en charge médicale et ont subi, par ricochet, un préjudice du fait de l’accident, pourront en outre solliciter l’indemnisation de leur préjudice comme suit : 

Préjudices patrimoniaux

  • Préjudice économique : si l’accident a eu des conséquences sur la situation financière de votre proche, il convient d’en solliciter le remboursement. 
  • Frais divers : un proche qui vous aura conduit à différentes consultations médicales pourra par exemple solliciter le remboursement de ses frais kilométriques.

Préjudices extrapatrimoniaux

  • Préjudice d’accompagnement et d’affection : votre famille très proche, qui a assisté impuissante à vos souffrances et à toutes les conséquences de l’accident sur votre vie, doit pouvoir demander une somme à ce titre.
  • Enfin, si vous êtes vous-mêmes ayant droit d’un proche étant décédé dans un accident de la circulation, une expertise médicale sur pièces peut également avoir lieu. 

Les postes de préjudice indemnisables sont alors les suivants : 

Préjudices patrimoniaux

  • Frais d’obsèques : prise en charge de l’ensemble des frais que vous avez exposer pour l’inhumation ou la crémation de votre proche.
  • Préjudice économique : si le foyer familial subit une perte de revenus du fait du décès de votre proche, celle-ci doit être évaluée et prise en charge par l’assureur.

Préjudices extrapatrimoniaux

  • Préjudice d’accompagnement : vous pouvez demander une indemnisation pour avoir été un soutien infaillible, présent au quotidien auprès de la victime directe.
  • Préjudice d’affection : il s’agit d’indemniser votre préjudice personnel lié à la souffrance de voir votre proche subir les conséquences de l’accident.

Une fois les opérations d’expertise terminées, le cabinet sollicitera de votre part la communication d’un certain nombre de pièces afin de justifier au mieux de vos préjudices (pièces professionnelles, attestations de vos proches, abonnements sportifs, etc.). Par ailleurs, afin d’obtenir la meilleure indemnisation possible, le cabinet CARRÉ-PAUPART saura solliciter l’intervention des spécialistes adéquats en tant qu’Experts et médecins-conseils, en fonction des spécificités de chaque handicap.

Peuvent ainsi être amenés à intervenir à titre d’exemple, à l’initiative de l’avocat : un architecte, un ergothérapeute, un neuropsychologue, mais également un expert-comptable… Sur la base de l’ensemble des éléments réunis, il formulera une demande indemnitaire complète et détaillée soit directement auprès de l’assureur, soit en justice, en tenant compte des barèmes et référentiels d’indemnisation les plus favorables aux victimes.

Découvrez nos décisions obtenues

Attention, si vous avez été volontairement renversé par une personne qui a commis un acte délibéré, votre indemnisation ne relève pas de la loi Badinter précédemment exposée. Vous pourrez alors soit demander une indemnisation devant le tribunal pénal, soit, si l’agresseur est insolvable, inconnu ou décédé, porter votre demande devant la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction. Votre avocat intervient dans la défense des victimes d’agressions et attentats.


Nous contacter
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide
Ce champ est invalide